Who let the dog out - Nathaniel

Who let the dog out

T & Nathaniel

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Petite ville abandonnée aux mains acérées des rôdeurs. C'est ici que je me balade en quête de nourriture car mon estomac commence à crier famine. Si quitter les Swans était mon propre choix, crever de faim ne faisait et fait toujours pas partit du plan. Je n'ai pas survécu tout ce temps pour m'allonger dans un coin et attendre que la grande faucheuse vienne ramasser mon âme affamée. Hors de question. J'avance donc, de rues en rues, fouillant quelques maisons et autres vieilles boutiques sans rien trouver pour me nourrir. Un profond soupir m'échappe et un aboiement y fait écho, à l'autre bout de la rue. Si je suis las d'entendre mon ventre hurler à la mort depuis des heures, j'ai beau peser le pour et le contre, avaler tout rond un chien me répugne. Moi qui est déjà tuée, moi qui ne suis jamais la dernière pour ajouter toujours plus de sangs sur mes mains. La curiosité me pousse à retrouver l'animal. A défaut de me servir de repas, il pourrait peut-être faire un petit bout de chemin en ma compagnie.

Il est là. Sa silhouette canine se dessine sous mes yeux émerveillés. Je n'en avais pas vu depuis longtemps, depuis mon départ des Swans. Je m'approche avec précaution de l'animal, essayant de ne pas le faire fuire. Il semble perdu, la langue pendante et le souffle court. "-Salut toi... doucement... voilà..." Je parviens à poser délicatement la paume de ma fine main sur son dos pour lui offrir une caresse qui semble le rassurer. L'animal ne semble pas méchant, comme s'il n'était pas à l'état sauvage. Il a sans doute un propriétaire. Je pince mes lèvres. "-J'imagine que tu n'étais pas tout seul mh ?" Des questions sans réponses car je le sais, les chiens ne parlent pas et la fin du monde ne leur a pas non plus donné le don de la parole. "-Tu dois avoir faim et soif toi aussi."

Comme s'il cherchait à communiquer, l'animal aboie et frotte sa tête contre ma jambe en reniflant mon sac. Je n'ai rien là-dedans, rien d'autre que mes affaires. "-Je suis désolée mon toutou, je suis moi-même en quête de nourriture." La moue sur mon visage me vaut un coup de langue au creux de la paume. Je souris et commence à avancer, le chien sur les talons et mon estomac pour me rappeler à quel point je suis affamée.

(c) oxymort

Who let the dog out

Une des choses qui effrayait le plus Nathaniel dans ce monde, c'était la perte de son chien. Déjà qu'il l'adorait lorsqu'il menait une vie standard, mais maintenant qu'il n'avait plus que lui comme compagnon de route, leur lien s'était encore resserré. A ce moment plus qu'à tout autre, le trentenaire pouvait confirmer que le chien était bel et bien le meilleur ami de l'homme. C'était bien simple, ils faisaient toujours tout ensemble, ils étaient inséparables. Enfin... sauf lorsqu'ils y étaient contraints pour survivre, exactement comme ça venait de se produire. Après une attaque de rôdeurs sur leur campement, Nathaniel avait réussi à s'échapper par un côté tandis que son chien s'était mis à courir dans l'autre sens. Pour lui, c'était évidemment toujours mieux plutôt qu'il se fasse tuer, même s'il n'aimait pas l'idée de le perdre de vue. D'ailleurs, si jamais son chien venait à passer l'arme à gauche... l'américain savait qu'il n'était pas le mec aussi tranquille et raisonnable qu'on pourrait supposer à première vue. Au contraire, une perte de ce genre pourrait facilement le plonger dans une folie destructrice. C'était sûrement ce qui expliquait pourquoi il se méfiait toujours des survivants qui s'approchaient trop près de son chien. Il en était jalousement possessif. Il faut dire qu'en plus d'être son animal de compagnie, Gizmo était le seul ami qui lui restait d'avant l'épidémie, d'avant tout ça... alors forcément ça jouait sur le caractère précieux du canidé.

Quoi qu'il en soit, après cette déroute, Nathaniel était parvenu à se sortir de ce guêpier avant de revenir peu à peu sur ses pas pour tuer le plus de rôdeurs possible sur le chemin du retour. En cherchant à lui mettre la main dessus, certains s'étaient isolés de la masse et c'était donc le moment idéal pour frapper ! Puis il avait récupéré ce qu'il avait pu de ses affaires en faisant preuve de discrétion, se disant qu'il reviendrait plus tard avec son chien pour voir si les rôdeurs seraient encore là, et, si c'était le cas, quel plan mettre en œuvre pour reprendre l'entièreté de ses affaires. Il n'avait déjà pas grand-chose, il ne pouvait pas se permettre de laisser ses effets personnels au premier rôdeur qui passait. Mais avant, il devait retrouver son chien. C'est ainsi que, se dirigeant vers la direction qu'il l'avait vu prendre, Nathaniel se mit à trottiner en l'appelant. Certes il rameuterait sûrement quelques morts puants à ses trousses en agissant de la sorte, mais pour l'heure, seul retrouver son animal lui importait. De plus, Gizmo ne devait pas être si loin. Il avait dû les distancer juste pour ne plus être une proie. Mais dès qu'il entendrait son maître où qu'il sentirait son odeur, il accourait tout aussi vite qu'il avait détalé.

Phantasmagøria

Who let the dog out

T & Nathaniel

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A mesure que nous avançons, toutou et moi-même, au travers des rues désertes, l'animal se fige soudainement en bordure de ville. Les oreilles tendues vers un sifflement que je perçois peu à peu, le chien aboie et se met brusquement à courir en direction du bruit. Curieuse et étonnée à la fois, je m'élance à la poursuite de l'animal. Cela fait bien longtemps que je n'ai pas couru autant, aussi vite, non pas que je m'encrasse mais l'essoufflement se loge petit à petit dans mes poumons. Je suis donc bien heureuse lorsque le chien cesse de courir aux pieds d'un parfait inconnu, signant la fin de cette course effrénée. Le canidé se met à faire la fête à l'homme qui se tient face à nous et je comprends alors qu'il s'agit là de son maître. Je ressens tout de même un pincement au cœur : ce n'est pas aujourd'hui que je vais avoir un animal de compagnie et c'est bien dommage. La majorité des clébards qui errent comme des âmes en peines dans les villes abandonnées ont retrouvé leur état sauvage et par conséquent se montrent agressif envers toute personne humaine.

"-J'imagine qu'il est à vous." Dis-je après avoir repris mon souffle. Ce n'est même pas une question car la réponse m'a tout l'air d'une évidence. Si le chien n'a pas montré la moindre méchanceté à mon égard, il semble bien plus à l'aise en compagnie de ce type, comme s'ils se côtoyaient depuis de longues années. Je jalouse un peu cette proximité, moi qui voulais un chien dans ma plus tendre enfance pour avoir une telle relation. Je reste cependant émerveillée de voir que ce genre de lien existe encore, même au beau milieu de l'enfer. "-Je l'ai trouvé au bout d'une rue, je pensais qu'il était seul alors j'avais l'intention d'en prendre soin." Pour une fois, je ne m'enferme pas dans un tissu de mensonge, autant être honnête, dû moins sur ce point là. Je demeure méfiante quant à ce type que je ne connais ni d’Ève, ni d'Adam. Ses intentions peuvent être mauvaises et je sais que je ne suis moi-même pas une Sainte en dépit de mon visage angélique. Je suis donc la mieux placée pour savoir que les apparences sont parfois trompeuses.

(c) oxymort

(#) Sujet: Re: Who let the dog out - Nathaniel