Cale Walker • Gun in my hand

BEFORE THE STORM
Je n’ai pas eu la meilleure des vies avant l’apocalypse, et je n’étais certainement pas le meilleur père de famille du monde.
Je n’ai jamais pu connaitre mes parents. Ils sont morts relativement tôt, je devais avoir quoi, cinq, six ans ? Du coup mes souvenirs d’eux sont totalement vagues, et incertains. Les services m’ont confié à mon seul responsable légal encore en vigueur, mon oncle, le frère de ma mère. Il était dans un club, un motor club. Les Riders of Silence. Il m’a élevé comme son fils, c’est lui qui m’a initié à la mécanique, et c’est de là que j’en ai fait mon métier. Il m’a montré comment tirer, et de la, pour mon seizième anniversaire, il m’a offert un fusil Springfield. Ma toute première arme à feu ! Je suis ensuite rentré dans le club lors de ma majorité. Avec mes premiers salaires, j’ai pu enfin me payer ma première moto. Une Harley Davidson StreetBob. A la fin de mon année en tant que Prospect, j’ai rencontré Kathleen. Nous sommes très vite tombés amoureux, et de la, nous nous sommes mariés. Et neuf mois après notre mariage, naissent de cette union des jumelles, Iris et Elize. Et… Et je n’ai jamais vraiment été présent pour elles. J’aime mes filles. Je les aime plus que tout au monde, mais je m’en suis rendu compte bien trop tard.  Après la naissance, j’ai délaissé ma vie de famille pour le club. Lors d’un affrontement contre un club rival, j’ai fait ma première victime. Ma famille vivait sa petite vie, j’étais là sans vraiment être là pour eux. Aujourd’hui je regrette tellement. Si seulement j’avais su ce qui allait arriver, j’aurai fait d’autres choix que de sacrifier ma famille pour le club.



DURING THE STORM
Il y a trois ans, lorsque l’épidémie à commencé à frapper j’étais en train de foutre une dérouillé sur un club rival pour un vol d’armes. Les balles qui fusent, nous étions sur le point de terminer le travail avant de vite pouvoir filer vers le club pour une bonne bière fraîche. Enfin, c’était le plan jusqu’à ce que l’un des nôtres ne se relève de derrière nous pour tenter de nous croquer. On a pu fuir de justesse avant de se faire encercler. Ma première réaction c’était d’aller voir comment allait ma famille. Mais bon. J’aurai dû m’occuper d’eux bien avant que de m’en rendre compte bien trop tard.  Le temps de rentrer à la maison, ma femme et ma fille étaient dans le salon, déambulant sans vraiment avoir de but, les yeux vides. J’ai d’abord essayé de les raisonner… En vain. Elles ne m’ont pas laissé le choix. J’ai dû tirer deux balles pour chacune d’entre elles. Je m’en souviendrai toute ma vie. C’était la chose la plus dure de ma vie. Dans la même journée, j’ai perdu ma femme, et l’une de mes filles. Mais où était Iris ? Je l’ai cherché pendant un moment. Jusqu’à entendre des pleurs qui venaient du grenier. Elle s’était réfugiée là-haut. En étant parti pour un règlement de compte, j’avais signé la mort des membres de ma famille. Il ne me restait plus qu’elle, Iris. Je l’avais suffisamment délaissé. Et maintenant, c’était l’heure pour moi de lui montrer qu’elle pouvait compter sur moi. Que moi son père, j’allais pouvoir la protéger. J’ai mis le feu au domicile familial avant de partir vers un vieux ranch délabré en périphérie de la ville qui nous servait de point de rencontre lors de deal d’armes. Ce n’était pas le meilleur des campements, mais au moins, nous avions un toit sur la tête. Les mois passent, je tente du mieux que je peux de trouver des vivres pour ma fille. On a pu faire notre survie un temps dans ce vieux ranch, jusqu’à ce qu’un groupe de pillards vienne nous en déloger. J’ai pu en buter quelques-uns pour la forme, juste avant de partir en urgence. Et nous voici depuis quelques mois en train d’errer sur les routes dans le but de trouver un endroit sans danger pour vivre. En entendant, nous devons survivre au jour le jour.