ELISE • But never have I been a blue calm sea, I have always been a storm.

BEFORE THE STORM
Je suis née à Whitefish, dans le Montana. C'est une petite ville de 7 600 habitants environ et, autant vous le dire tout de suite, je m'y plaisais tellement là-bas que si la vie ne m'aurait pas obligé la quitter, j'y aurais vécu toute ma vie. Contrairement aux ados qu'on voient souvent dans les films ou les séries et qui veulent quitter leur petite bourgade, jugée « trop naze », pour moi c'était tout l'inverse. J'aimais ma ville, ses habitants, la nature qui nous entourait et toutes les petites choses que je pouvais y faire. Depuis toute petite, je m'imaginais déjà faire toute ma vie ici. Avoir mon premier baiser, mon premier petit-ami, avoir un boulot, me marier, une belle maison, des week-ends en famille. Bien sûr, j'aurais voyagé avant, mais qu'est-ce qui pouvait être plus beau que l'endroit où on était né ? D'autant qu'en ce qui me concerne, je n'y avais que d'excellents souvenirs. Mes parents s'entendaient à merveille, tout comme je m'entendais avec eux. J'avais pleins d'amis, de bonnes notes, et j'ai toujours été populaire, au collège comme au lycée, sans même chercher à l'être. Ma vie était un rêve éveillé. Malheureusement, comme avec tout rêve, il y a un réveil. Et plus le rêve est somptueux, plus le réveil est brutal.

Tout à commencer un matin, un lundi matin plus précisément, après un week-end génial. Comment pourrais-je oublié cette date de toute façon ? On a sonné à la porte, c'est mon père qui est allé ouvrir. Moi je me réveillais doucement dans mon lit, pendant que ma mère préparait le petit-déjeuner. La situation a très vite dérapé. Des bruits sourds se sont fait entendre, de l'agitation aussi, suivi du ton d'un inconnu qui montait, puis de celui de mon père. Il m'a fallu quelques secondes pour réagir, mais le cœur battant, j'ai finalement attrapé mon peignoir, sauté dans mes chaussons et descendu les escaliers. Des policiers étaient là, certains fouillant les premiers meubles qu'ils avaient vu tandis que deux autres encadraient mon père, qui avait désormais les menottes aux mains. Je me souviens avoir demandé « Papa ! Mais qu'est-ce qu'il se passe ? » sur un ton faible, tétanisée par les forces de l'ordre qui mettaient notre belle maison sens dessus dessous, et par cette vision cauchemardesque de mon père accusé d'on ne sait quoi.

Quelques jours plus tard, ma vie rêvée était définitivement derrière moi. Mon père était un tueur en série, et il attendait son jugement en prison. Tout ce temps, mon sociopathe de père avait joué la comédie, mimant les sentiments pour tromper son monde. Ses voyages d'affaire n'étaient que des couvertures pour ses crimes, et sa vie de famille une image parfaite de monsieur-tout-le-monde. Pendant longtemps je n'ai pas pu y croire. Même lorsque je me suis retrouvée assise dans ce tribunal. Tout ce que le procureur disait ainsi que les experts auxquelles il faisait appel, ils décrivaient un homme que je ne connaissais pas. Pire encore, le fait que mon père reste mutique au lieu de nous assurer de son innocence m'horrifiait. Pourquoi ? Comment ? Et ce n'était que le début du cauchemar. Après que mon tueur en série de père soit condamné à mort, il fallut retourner dans notre ville affronter le regard de nos anciens amis et de nos voisins. Évidemment, nous avons dû déménager rapidement. Plus que de parler dans notre dos, certains se montraient menaçants et dangereux. Ma mère a décidé de partir à Houston, au Texas, comme si partir à l'autre bout du pays pourrait nous permettre de débuter une nouvelle vie. C'était une tentative comme une autre d'effacer le passé, mais cette tentative me paraissait particulièrement désespérée. En tout cas, tout était différent de tout ce que j'avais jamais connu. Je passais d'une vie rurale à une vie urbaine, du froid au soleil, de la popularité à l'anonymat, de la joie à l'angoisse.

Mes notes s'en sont rapidement ressenties. Comment rester concentrée avec tout ce qui m'était arrivé, avec tout ce que j'avais en tête ? De toute façon, il fallait que j'aide ma mère à payer les factures dans cette grande ville. Quittant alors l'école, j'ai enchainé les petits boulots. C'est comme ça que j'ai rencontré celui qui deviendrait mon futur mari. A ce moment-là, je travaillais comme caissière dans une épicerie de proximité. Il habitait non loin et on se croisait souvent. Avec le recul, je me dis qu'il avait déjà dû ressentir cette peur constante en moi, et qu'il savait déjà comment il allait me piéger. Bref, tout ça pour dire que notre relation a évolué aussi rapidement que douloureusement. Quelqu'un de normal serait parti, mais je ne l'étais plus à ce moment-là. J'étais brisé intérieurement, et je me sentais coupable de tout. Alors quant il soufflait le froid, se montrait odieux, je me disais que c'était de ma faute, que j'avais dû faire quelque chose qu'il ne fallait sans même m'en rendre compte. Et lorsque qu'il soufflait le chaud, je me disais que j'avais de la chance qu'il continue de m'aimer, moi, la fille cassée par la vie. Finalement, nous nous sommes mariés et les choses ont poursuivi leur cours. Il continuait de m'insulter, de me frapper, de me mépriser. Puis il revenait en pleurant et en s'excusant. Et moi, je continuais de me dire que j'avais de la chance de l'avoir dans ses bons jours, et de trouver normal qu'il me haïsse dans les autres. Après tout, n'étais-je pas la triste et inintéressante fille d'un tueur en série ? Son sang immonde ne coulait-il pas dans mes veines ? J'imagine que j'aurais pu continuer à « vivre » ainsi jusqu'à ce qu'il finisse par me tuer, un jour où il y aurait eu le coup de trop. Mais un jour, le destin en a décidé autrement.

Il y a eu un autre grand changement dans ma vie. Positif, cette fois-ci. J'étais enceinte. Désormais nous ne serions plus un simple couple, mais une vraie famille. Je crois qu'une partie de moi avait désespérément besoin de cet enfant dans notre vie, comme pour guérir cette fausse famille que j'avais eu. J'avais bien des blessures à panser, et je pensais que c'était avec ce bébé que mes maux seraient enfin apaisés. En un sens, ce ne fut pas faux. Ma petite-fille, Lou, m'a ouvert les yeux sur ma situation. Elle m'a rendu plus forte, déterminée ; et surtout, elle m'a aidée à comprendre que je ne méritais pas tout le mal que je laissais mon mari m'infliger, pas plus qu'elle ne le méritait, elle, ce petit être fragile et adorable, encore complètement innocent aux cruautés de la vie.

M'enfuyant d'abord avec elle, je me cachais pour empêcher mon « mari » de nous retrouver. Mais c'était un homme possessif, jaloux, et qui ne comptait pas me rendre ma liberté sous quelques formes que ce soit. Je devais alors changer régulièrement d'endroits, de travail, tout en m'occupant de ma fille. Mais ce qui devait arriver arriva, et en plus de mon mari, j'avais la police aux trousses, m'accusant d'avoir enlevé ma propre fille à son père. J'étais alors dans la peau d'une véritable espionne, à devoir me cacher, me grimer, m'inventer d'autres vie pour passer dans les mailles du filet chaque fois plus étroit. Et un jour, il fut là. Il devait sans doute penser que je rentrerais gentiment, mais c'était sans compter le courage et la détermination illimités que me donnait Lou. En tout cas, son visage n'annonçait rien de bon. Dans la bagarre, je lui tirais dessus et le tuait, tout simplement. Il s'était sans doute imaginer que je me terrais, peureuse comme il m'avait connue, mais pour protéger ma fille, j'avais été prête à tout, y compris à prendre des cours de tir et à m'acheter une arme. Malgré la légitime défense, je décidais de prendre Lou et de continuer à fuir. Avec ce qu'avait fait mon père et mon abandon de domicile, qui me croirait ?

Nous avons ainsi vécu dans la méfiance des autres et la peur d'être découvertes, mais chaque jour qui passait était une victoire supplémentaire et rapprochait Lou de sa majorité. Nous n'aurions, je l'espérais, alors plus besoin de nous cacher pour vivre nos vies et être heureuses. Sauf qu'entre temps, une pandémie a envahi le monde, transformant les morts en vivants avares de chair humaine, et grossissant leurs rangs par morsure.


DURING THE STORM
Au début, je ne voulais pas tuer. Voler me paraissait plus acceptable, car il fallait bien survivre comme on pouvait. Mais très vite, il a été évident que les hommes étaient redevenus des loups les uns pour les autres, à ce moment-là plus qu'à tout autre époque, et que la loi de la jungle s'appliquait à nouveau. Si je voulais protéger ma fille, il me semblait donc inévitable d'aller puiser dans ce côté noir de mon sang pour nous en sortir. Nous rejoignîmes alors un clan qui se faisait appeler les Thunderstorm's Saviors, et je laissais libre court à toute ma rage accumulée lors de toutes nos années de fuite. Je prenais ma peur, mes angoisses, mes déceptions, mes regrets et mes remords et je les transformais tous en une folie furieuse qui nous permettait, à ma fille et moi, de survivre dans ce clan dont la violence était le port-étendard. Sur le moment et malgré tout ce que je voyais, j'étais persuadée que c'était la meilleure solution. On ne pouvait répondre à la violence que par la violence, et je devais constamment rester forte pour grappiller des jours de vie. Mais après plusieurs meurtres de sang-froid, je réalisais enfin que, non, ce n'était pas la solution aux maux de ce nouveau monde. Je ne voulais, et ne devais pas finir comme mon père. Même si une partie de moi se disait qu'il était déjà trop tard.

C'est lors d'un incendie que nous quittâmes l'entrepôt, profitant de ce moment pour faire croire à notre mort et quitter les lieux sans avoir de Thunderstorm's Saviors à nos trousses. Je les connais désormais suffisamment bien pour savoir de quoi ils sont capables... Pendant un temps, Lou et moi restons donc seules, errant au gré de nos pas et survivant comme nous le pouvons.

Puis, après plusieurs mois, nous tombons sur une prison où vivent un clan : l'Alliance. Pesant le pour et le contre avec Lou, nous avons finalement décidé de demander à intégrer ce groupe. Bémol : certains de ce clan sont d'ancien Thunderstotm's Saviors. Il n'y a qu'à espérer qu'ils ne nous reconnaîtrons pas et que ça n'éveille pas d'éventuelles rancœurs. En attendant, j'ai proposé mes services comme cuisinière - comme quoi ce boulot de serveuse de diner m'aurait servi à quelque chose dans ce monde - et comme agent de sécurité pour surveiller la prison et ses alentours. Peu à peu, je commence à trouver mes marques, même si ma priorité reste Lou, et même si je reste méfiante envers mes pairs.

Bienvenue chez nous, amuses toi bien à la prison ! On est tous cool, surtout Daryl En tout cas, j'ai hâte de découvrir ta petite Elise en jeu.


CE QU'IL TE RESTE A FAIRE MAINTENANT

Tu es désormais l'un des nôtres, puisque ta validation vient d'être effective. En premier lieu, pense à aller vérifier que ton avatar ainsi que ton nom et ton prénom ont bien été recensés. Si ce n'est pas le cas, tu peux envoyer un mp à l'un des administrateurs qui se chargera de corriger cette erreur . Par la suite, il te faudra aller recenser ton ancien métier. Une fois fais, tu auras la possibilité d'aller créer ta fiche de liens et tu pourra rechercher des partenaires pour rp. Tu pourras de tenir ton journal à la suite de ta fiche de personnage, qui t'aidera tout au long du jeu. Tu pourras aussi en tant que membres de L'ALLIANCES, venir réclamer ton post dans l'organisation du groupe, ainsi que discuter avec les membres de ton groupe dans le flood.

En tant que membre, tu auras la possibilité de te créer des scénarios ainsi que des pré-liens qui pourront se montrer utiles à l'évolution de ton personnage. N'oublie pas que tu peux aussi t'occuper de tes points par ici, pour gagner de l'expérience et les dépenser dans dans la boutique . Tu peux aussi passer un peu de temps dans le flood, et bien entendu rp autant que tu le veux ! Bon jeu sur Days Gone, j'espère que tu te plairas chez nous