[+18] Pregnancy test – Mai 2020 - Ft. Josephyne

Cette étreinte qui s'éternisait, se faisant douce et réconfortante, Josephyne aurait voulu qu'elle dure pour l'éternité, voulant ainsi oublier tout ce mal qui régnait sur le monde autour d'eux. Ces regards volatiles, ces sourires partagés, c'était un moment plus que parfait que se déroulait sous ses yeux, entre ses doigts alors que ceux-ci se faufilèrent sur sa peau et ses muscles. Ce corps qu'elle aimait tant rêvasser en cachette depuis des mois et qui maintenant lui appartenait en partie. Ce moment sans parole, simplement le silence de la pièce et leur souffle reprenant une normalité peu à peu, c'était plus que parfait, intime. Elle aimait. Oh que oui elle aimait à en devenir dingue, prête à fondre en larmes tant ça lui était difficile de le garder pour elle, mais elle craignait que ce ne soit toujours pas le bon moment, l'instant idéal.

La belle se doutait que les sentiments étaient plus que réciproque, d'une évidence même que tout le monde dans le groupe devaient déjà se douter. Mais ils ne semblaient aucunement prêt l'un ou l'autre de faire ce saut et c'était peut-être mieux ainsi. Même si elle attendait avec impatience ces trois mots sortant de sa bouche, elle était prête à attendre. Son souffle se coupa un instant lorsque Abel fini par prendre la parole, le regard rivé dans le sien, décrochant ainsi un doux sourire aux lèvres de Joe. Le bonheur. Rien de plus et rien de mieux. Ces quelques paroles lui fit chaud au coeur, laissant échapper un petit ricanement alors que l'une de ses main glissa jusqu'à sa nuque, resserrant cette proximité. "Tu sais tellement trouver les mots pour me faire craquer encore plus pour toi." murmure-t-elle, se laissant au même moment entraîner avec lui contre le lit, se décalant légèrement pour s'étendre auprès de son amour. Leurs lèvres s'unirent une nouvelle fois en un tendre baiser.

Je t'aime Abel Sutter. La belle ferma tout doucement les yeux, calant son visage légèrement dans le creux de son cou, humant son odeur, caressant sa peau du bout de nez et de ses lèvres. L'envie de lui murmurer son amour ne lui manquait point, mais la fatigue semblait vouloir déjà prendre le dessus. "Bonne nuit mon Abel." furent ses derniers mots, s'endormant peu à peu sous les caresses sur son ventre, lui décrochant ainsi un délicieux sourire. En effet, avec tous ces émotions qu'elle avait vécu aujourd'hui, elle avait besoin de repos. Demain elle pourra faire la grâce matinée, rester dans ce lit même si Abel était déjà partit bien tôt pour une expédition. Peut-être que les regards se poseront sur elle lorsqu'elle franchira le pas de la porte, mais au moins elle le fera la tête haute et sans crainte. - mai 2020;

Cette nuit-là, elle avait été plus que parfaite, s'endormant comme un bébé dans les bras d'Abel, le sourire au coin de ses lèvres. Elle n'échangerait ce moment pour rien au monde, espérant toujours à chaque fois qu'il y en ait de meilleurs. Josephyne dormait si bien qu'elle n'eut conscience des vas et viens dans la chambre de la part de l'homme et de son départ. Seul ses doux baisers l'avaient fait sourire dans son sommeil, se régalant de ceux-ci.

Lorsqu'elle ouvrit finalement les yeux, le soleil brillait déjà à travers les rideaux, signe qu'elle avait peut-être dormit suffisamment. Doucement, elle se leva tout en étirant ses bras le plus haut qu'elle pouvait, un sourire béa accroché à ses lèvres en repensant à cette nuit passé avec son amour. Glissant sa main à l'endroit où se trouvait sa chaîne, Josephyne constata qu'il ne s'y trouvait plus. Alarmé, elle retourna le lit dans tout les sens pour finalement le retrouver à ses pieds, soulagé. Il était tout pour elle, tant de souvenir, elle ne sait pas comment elle le vivrait si elle devait le perdre pour toujours. C'est en l'examinant avec une plus grande attention qu'elle se rendit compte que le verrou de celui-ci, laissant échapper un soupir suivit d'un juron, déçu. Ne voyant pas d'autre option, elle alla le ranger dans le tiroir de sa table de chevet avant de finalement s'habiller rapidement et sortit de la chambre.

Alors qu'elle se rendit à la sienne pour enfiler des vêtements propres, Paul l'interpella en chemin, lui demandant de l'aide pour le potager. Elle accepta aussitôt avec un large sourire, ne pouvant refuser de lui offrir une telle aide. L'avant-midi se passa à merveille, discutant de tout plusieurs choses, riant avec Mary et le Doc. Mais ce fut une journée beaucoup trop belle, trop parfaite, pour le groupe. Des bruits de pneus se firent entendre sur la route adjacente au motel, attirant ainsi le regard de tous. C'était certainement les hommes qui revenaient, mais lorsque Josephyne vit la camionnette apparaître au bout de l'allée, elle comprit que c'était loin d'être eux. On les attaquait. Laissant tomber son râteau, la jeune femme demanda à tous d'aller se cacher, mais regretta aussitôt en voyant une autre voiture arriver. "Il faut fuir." lança-t-elle alors que des hommes s'extirpèrent des véhicules, armé.

Memphis courra en quatrième vitesse jusqu'à sa chambre, remplissant son sac à dos de tous ses effets, enfila son manteau et sortit aussitôt de la pièce pour se rendre finalement compte que la situation s'aggravait. Les flammes ravageaient déjà certaine de leur installations. La belle était pour fuir vers les bois, pour prendre un avantage sur eux, mais c'est alors qu'elle entendit la voix de Mary, essayant de calmer le jeu comme elle avait tant l'habitude de le faire... Mais ce n'était pas du tout le moment pour ça. Cela la stoppa dans sa fuite, ayant soudainement des remords de les laisser à eux-même. Ils étaient comme des parents pour elle, ceux qu'elle n'avait pas eut depuis tant d'années. Elle ne pouvait les laisser à ce triste sort pour sauver sa propre vie.

"Hey !" Lança-t-elle pour les détourner du couple, attirant l'attention sur elle. Cela fonctionna un moment, jusqu'à ce que l'un des hommes lève son arme et tire sur Paul et ensuite Mary. Joe fut sous le choque, paralysé par ce qu'elle venait de voir, ne voyant pas un individu arriver derrière elle pour l'attraper. Revenant à la réalité, La jeune brune se mit à se tortiller dans tout les sens, criant à tue-tête pour tenter de le déstabiliser. Cela fonctionna, la laissant tomber sur la terre battue. Lorsqu'elle se releva, elle poussa ce même homme pour se frayer un chemin et se mettre à courir, mais ce fut peine perdu. Un autre homme lui sauta dessus, la maîtrisant avec une force incroyable qu'elle en lâcha un cri douloureux. Pigeant dans ce qui lui restait de ses forces, elle cria encore, cette fois-ci le nom de son amour. Un appel à l'aide. Elle n'avait pas du tout espoir qu'il l'entende, mais elle aura au moins tenté. Ensuite ce fut le noir qui la gagna suivit d'une forte douleur à la tête. On venait de la frapper. Son corps fut alors transporté dans la camionnette avec peu de douceur, décollant du stationnement aussi vite qu'ils étaient arrivé.

Le néant.- mai 2020;